web analytics
Vie de Papa

La pluie, la nuit, sur la chaussée

La pluie, le soir venu, sur la chaussée de la ville, c’est un monde féerique de reflets et de

La pluie, la nuit, sur la chaussée

la pluie, la nuit, sur le tottoir

La pluie, le soir venu, sur la chaussée de la ville, c’est un monde féerique de reflets et de couleurs éphémères qui prend naissance.

Le noir devient couleur, le pluie devient maîtresse d’un jeu de cache-cache aux reflets nostalgiques typiques des peintures d’Edward Hopper. La solitude emplie les rues. Les hommes et les femmes disparaissent dans les cafés bruyants et réconfortants, ou se lovent chez eux dans un cocon familial bien au sec, laissant la rue à la rue, la nuit qui vit une vie de fête artificielle.

Sentiments et souvenirs d’enfance reviennent à la surface du chauffeur de la voiture en stationnement devant l’halo de lumière rouge qui bave sur le sol. Légère peur du noir abolie par les ans mélangée aux éclats de rire des pieds sautant dans les flaques sur un trottoir lointain. Un sourire fugace se peint sur la figure mal rasée, le regard dans le passé, se voilant au loin dans la route rectiligne perdue dans le néant.

En ville, la pluie, le soir venu, c’est le floc floc des gouttes d’eau frappant le goudron en cadence le longs des façades de magasins fermées jusqu’au lendemain. Serpent grandissant d’un flux huileux sous les néons jaunâtres du logo de la boutique de sport, à la vitrine sombre telle une caverne d’Ali Baba moderne, se projetant en bruits métalliques de l’égout en fonte.

En ville, la nuit venue prend une odeur de goudron mouillé, sans possibilité de se protéger du crachin malin telle la femme en jupe longue sous son parapluie à large bord sans couleur précise, gênée dans sa course effrénée par des escarpins aux talons pointus, pouvant provoquer à tout instant une chute sur la chaussée dont personne ne pourrait se moquer.

La nuit, en ville, la pluie se répand dans une marée sombre, grouillante et crépitante d’une multitudes de gouttes d’eau issues du firmament, telle une colonies de fourmis travailleuse, laissant au petit matin, un sol nettoyé et détrempé.

La pluie, dans le noir, en ville, donne l’impression d’un autre temps, époque lointaine et reculée où l’homme n’était pas dépendant des machines et le sabot martelant le sol au rythme des pas de labeur, d’une fin de journée terminée dans l’obscurité.

 

 

Partages moi sur tes réseaux sociaux !
About Author

Papa Blogueur

Père de trois enfants, blogueur depuis 1996, je suis tombé dans la marmite Internet. Ma philosophie : des conseils francs et naturels. Mon but ? Vous donner des infos de qualité pour naviguer dans mes passions. Geek, amateur de dessin et cuisine, je partage conseils mode, voyage et lifestyle. Rejoignez-moi dans cette aventure de vie quotidienne.

15 Comments

  • Très joli texte !!! J’aime beaucoup, très poétique…

  • On ne lit pas assez de texte comme celui-ci, j’espere que tu vas nous en ecrire d’autres, il est magnifique 🙂

    • je pense en faire régulièrement, voire un rendez-vous blogueurs “poésie”

      • ça serait sympa ça !!!

  • A la fin de la lecture de ce texte, on se sentirait presque trempé. Magnifique !

  • Ta poésie m’a bercé du début à la fin comme une musique silencieuse… Très joli !

    • merci pour cette réponse tout aussi charmante

  • Tu as un vrai talent, Franck ! C’est très beau !

    • merci, c’est suite au TAG “Bad Father” de la dernière fois “où j’ai volé le fromage de mon fils” que j’ai décidé de tenter ça

  • Très beau texte…regarder la pluie tomber, d’où qu’on soit, a quelque chose de magique je trouve…

    • merci pour ton compliment, cela me touche beaucoup

  • je souhaite g……… , pour faire plaisir a mon FILS
    MERCI A VOUS

    • gnééé ? j’ai pas compris mdr

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.