Grèves, comment sont comptés les manifestants ?
Il est assez affligeant de constater la différence, parfois énorme, des chiffres de grévistes et autres manifestants lors de
Il est assez affligeant de constater la différence, parfois énorme, des chiffres de grévistes et autres manifestants lors de rassemblement sociaux-politico-syndicalistes.
Par exemple, lors d’une manifestation récente, les syndicats (les participants) parlaient de 350 000 personnes présentes et la police (les encadrants) annonçait quant à eux 100 000 personnes !
En prévision des écarts récurrents de résultats, une équipe étrangère spécialisée dans le décompte de foule fut convoquée, leur propre résultat se fixa autour de 85 000 grévistes.
Au-delà des foutages de gueule, des chiffres grossis pour mettre en avant le mouvement et surtout la crédibilité des syndicalistes ou des erreurs humaines, se sont les méthodes de comptage qui sont différentes.
Table des matières :
Les méthodes de compte des encadrants (la police) :
La largeur de la voie en ces points est notée.
Les forces de l’ordre estiment le nombre de personnes présents par rangée (généralement 10 personnes par rangée), trottoir compris et ce du début à la fin du cortège.
Puis ils comptent, à l’aide d’un compteur à main, des “lignes” de personnes.
Après plusieurs calculs et moyennes en fonction des différents points de comptage, l’estimation finale est alors annoncée.
Des photos sont prises depuis des hélicoptères ou des endroits très élevés ce qui détermine la surface approximative du cortège.
La police estime ensuite le nombre de manifestants par mètre carré.
Le calcul final se fait ainsi :
surface du cortège x nombre manifestants par mètre carré = total des manifestants lors du défilé.
Dans certains cas, la police filme le défilé sur différents points, puis recompte par la suite le nombre de manifestant. Une moyenne est alors réalisée entre les différents résultats. Cette méthode permet de faire des pauses et des zooms si le besoin s’en fait sentir.
Ces méthodes de calculs sont approximatives, on l’aura bien compris.
Les méthodes de compte des participants (les syndicats) :
1/ Pour les petites manifestations
A l’aide d’un compteur à main, différentes personnes placées dans des points importants de la manifestation comptent des lignes de 20 à 25 personnes voie publique ET trottoir compris.
Une moyenne est ensuite réalisée à la fin de la manifestation.
2/ Pour les manifestations les plus importantes
Les syndicalistes chronomètrent le temps du défilé puis estiment la vitesse moyenne de celui-ci.
Ils estiment, une nouvelle fois, le nombre de manifestants par mètre de cortège sur différents points de celui-ci (en fonction de la largeur des voies publiques).
Le calcul final se fait ainsi :
longueur du cortège en mètre x nombre de manifestant par mètre = total des manifestants lors du défilé.
Une variante encore plus simpliste consiste à compter le nombre de participants par ligne sur un lieu donnée durant un temps donné (1 mn). En fonction de la vitesse (approximative) du défilé, on connait le temps de passage du défilé et en conséquence le nombre de personnes présentes.
Ces méthodes de calculs sont toutes aussi approximatives, voire largement interprétées…
En effet, voici plusieurs remarques de compteurs syndicalistes que j’ai lu sur différents articles de presse (à prendre pour ce que cela vaut) :
– Avec le temps on sait jauger…
– Les anciens savent par l’expérience, pas besoin de compter à la ligne près !
– Ce qui est important, ce n’est pas tant le nombre, c’est la détermination.
Image par Dominic Wunderlich de Pixabay
1 Comment
c’est hallucinant la manière dont les résultats sont différents, c’est du fouttage de g…