Alors que les copains pouvaient se venter de rester une journée, un week-end ou leurs vacances chez leurs grands-parents en modo solo, étant enfant je n’ai pas eu cette chance.
Même si j’ai passé de belles vacances en compagnie de mes grands-parents maternels, on partaient ensemble en camping chacun sa caravane, et j’en garde de très bons souvenirs.
Mais pour nous laisser seul avec eux, c’était une autre paire de manches.

Autant du côté maternel je ne pense pas que cela aurait pu pauser soucis, c’est que cela n’est jamais arrivé, nous habitions pas très loin de chez eux.
Je vous parle ici plutôt du côté paternel où les relations entre eux et mon père étaient plutôt houleuses.

Mon père était l’aîné, mais c’était le petit frère le plus choyé. Lui qui réussissait tout, avec un beau métier, une belle voiture, une belle maison, une relation familial très complice avec cette branche de la famille…
Bref, mon père c’est vite cassé de la maison pour faire carrière dans l’armée, puis il est devenu chauffeur de bus pour le reste de sa carrière.

Pourtant d’un milieu plutôt ouvrier, il eu peu de reconnaissance et les repas de famille se tenaient pour la forme, avec moult précautions d’usage avant d’y aller :

  • surtout tu ne réponds pas à leurs questions indiscrètes
  • surtout tu restes avec nous
  • surtout tu restes poli et montre que tu es bien élevé !

En effet la jalousie, l’envie et une entente cordiale et fragile se tenait en équilibre entre mes grands-parents paternels et la famille de ma mère, dont le milieu était un plus aisé (sans être riche).

Mes parents ne voulaient pas que mes grands-paternels puissent nous montrer en défaut, car le frère de mon père et son sacro-saint fils étaient les meilleurs (c’est compliqué, hien ?) et tout et tout.

Pourtant à plusieurs reprises ma soeur et moi furent invités à passer du temps avec eux, rien qu’un week-end, ou les vacances. Et ce fut toujours un refus. J’en ai souffert car pour moi petit, je ne voyais pas le mal.
Mais la méchanceté de grandes personnes, les sous-entendus, les mots qui blessent ont eu une fin assez tragique. Suite à une dispute entre mon père et sa mère, il a finit par couper les ponts tout simplement.

Donc du jour au lendemain, toute une partie de ma famille m’était coupée de toutes relations possibles. Le temps passant, j’ai grandi et je n’ai pas trouvé l’envie de renouer avec eux.
Qui ferait le premier pas ? Personne je pense car mon grand-père et mort et je n’ai pas de nouvelles de ma grand-mère. Mon Oncle et sa famille ont quitté ma mémoire et sûrement la leur et pour voir des gens avec qui je n’ai aucun affinité, je n’en vois pas l’intérêt.
Sauf peut-être pour mes propres enfants… Mais je n’ai pas le courage de chercher, de renouer, d’apprendre un autre décès, de devoir expliquer ce qui nous est arrivé et le rôle de mon père et son attitude ensuite envers ma mère et nous.
Je ne sais même pas si lui est retourné vers eux ? Quel intérêt en somme… Je suis bien plus heureux en vivant avec ceux que j’aime et que j’apprécie.

Mais ce que je trouve dommage, c’est qu’aucun effort a été fait d’un côté comme de l’autre pour que les enfants puissent avoir une relation avec les aïeuls !

Et vous, comment avez-vous vécu votre relation avec vos grands-parents ?

 

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