Certaines mauvaises langues déclarent qu’il faut assumer ce qu’on fait, si on a des gosses faut pas se plaindre du boulot derrière ! Ceux-là je les emmerde, je sais je ne suis pas poli…

Lorsque je vois, je lis, j’entends tous ces papys et mamies, tontons et tatas et j’en passe (salut Jean !) qui secondent les parents durant les vacances, je les envies ! Je ne suis pas jaloux, chacun sa famille, chacun ses chances, chacun son bonheur… Moi j’en ai du bonheur, mais je n’ai pas celui-là.

Mais merde quoi, pourquoi t’es venue toi ? Pourquoi tu t’es invité dans sa vie ? Un jour tu étais là, mauvaise compagnie, ce genre qu’il n’est pas possible de virer avec un bon coup de gueule, claquer la porte au nez ou simplement mettre les choses au point dans un canapé une bonne bière à la main.

Chacun ses relations mais celle-là était insidieuse, malsaine, rancunière et tu ne l’as vu que trop tard pour refuser son invitation à partir avec elle et nous laisser seul, nous tes enfants.

Nous n’étions pas petits, mais même adultes, c’est toujours un coup dur. Et c’est surtout maintenant que ton absence se fait sentir ! Comment expliquer à tes petits-enfants tout ce qu’ils ratent ? Comment t’expliquer leur tristesse face aux « copains » qui n’ont pas eu cette malchance…

Tu nous a demandé d’être courageux, d’accepter, de faire comme si la vie continuais comme avant. On a sourit avec un masque qui ne t’a pas trompé, pourtant toi tu as gardé le tiens, quasiment jusqu’à ton départ. C’est à ce moment que tu aurais aimé rester. Rester avec nous, rester pour voir ta famille grandir, rester pour ta propre maman, rester pour vivre pleinement, rester tout simplement… Mais il était trop tard.

Maman je t’aime et je ne te l’ai jamais assez dit… Je le regrette maintenant.

paysage

Tes petits enfants nous assomment d’un flot continue de ces mots d’amour, on peut avoir l’impression que cela devient fade, sans valeur à force, mais au contraire, j’en fais des paquets pour l’avenir, pour ces jours où grands, ils n’oseront plus le dire. Pas gêne, parce qu’adulte on n’ose plus étaler ses sentiments, parce que tout simplement.

J’imagine les jeux que tu aurais pu faire avec eux, les plats et les recettes à déguster, les costumes que tu aurais pu leur faire, c’était ton métier et tu avais de l’or dans tes doigts. Mais j’ai beau fermer les yeux très fort, tu n’es belle et bien partie sans que rien ne puisse te faire revenir.

4 mois avant notre mariage, 1 ans et demi environ avant notre premier enfant, ta maladie t’a donné ton aller simple sans que tu puisse te retourner pour un dernier au revoir, plus de 11 ans que tu nous a quitté, c’est beaucoup et si peu à la fois…

C’est dans ces moments que je pense le plus à toi, ces vacances où tu aurais tout le temps d’être avec nous, avec eux, avec ceux que tu n’as pas connu et qui ne te connaissent qu’en photo et en marbre aux reflets verts bleutés que l’on ne visite pas assez…

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À propos de l'auteur

Papa Blogueur

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