maman au boulot, maman au foyer

Un jour, j’ai écris un petit mot sur les mères au foyer, vous savez « celles qui ne foutent rien de leurs journées« , depuis, je me suis promis d’écrire une petite bafouille sur les mamans salariées devant gérer leurs marmots en prime. Mais comme tout à chacun, et surtout en tant que parent débordé, j’ai… zapé ! Merci donc à Melle Mam de m’avoir rappelé la chose avec son article « Poussez-vous, laissez passer PAPA ! »… visez les commentaires pour mieux comprendre.

Note au passage, ce n’est pas un article « maman au foyer VS maman qui bosse », c’est juste une mise au point envers les gens bavant sans raison sur le dos des autres… 

Tu es maman et tu as un boulot, et tu oses te plaindre ?

La maman qui travaille… d’une part elle n’a pas forcément le boulot de ses rêves, c’est un peu comme le Prince charmant, de loin, sans jumelle et dans le noir, il parait idéal, mais une fois la signature apposée en bas du contrat « dans 5 ans (ou moins) tu deviendras salariée, mère au foyer, bonne à tout faire et en plus tu te feras critiquer sans pouvoir répondre ! », c’est pas forcément le petit monde de Cendrillon. J’extrapole, il y a des familles qui sont heureuses dans le meilleur des mondes, heureusement d’ailleurs.

fatigue de la maman au travail

Son boulot, c’est pareil, après un bac +27, des idéaux plein les mirettes vendus par de profs payés pour la rendre naïve au monde du travail, la future maman en puissance se retrouve agent immobilière (hein Karine ? lol), ou encore chargée de projet sans grand avenir et progression dans une boite de misère… Bon passons, c’est un autre débat/constat sur la parité du monde du travail, rien à voir avec mes propos de ce jour.

Puis un jour, ses hormones lui jouent des tours à cette jeune femme, et dans son coeur/esprit/âme (ou sous pression de son entourage ou parce que Dame Nature lui a envoyé une mouette / cigogne à la mauvaise adresse) elle se dit « Et si on faisait 1/des gosse(s) ! ». Houllllàààà mais qu’as-tu pensé là jeune fille ?

Revenons à nos bébés moutons, famille classique, 1 marmot (ou plus), 1 chien, 1 belle-mère chieuse qui viendra pas aider, et… mon dieu, 1 boulot !!!!

Bon, déjà il a fallu faire avec une fois l’annonce de la surprise… dans le Kinder sur pieds. Parfois ça se déroule réellement comme sur un nuage, parfois… non. Sigh !

Maintenant faut gérer le marmot. Il n’a rien demandé lui, on peut pas le laisser miauler dehors, comme le chat, en attendant le soir pour lui donner sa pâtée.

Des nuits blanches plus tard, une crèche / nounou / garderie / mamie trouvée afin de s’occuper du bénie des dieux, la maman, la mort dans l’âme, s’en va gambader, telle la petite biche, légèrement (beaucoup) moins naïve de sa vie, derrière son bureau ou tout autre mode de travail.

Ah oui mais lorsqu’elle se plaigne de devoir courir partout on lui répond « oui tu as un boulot toi ! »… et alors parce qu’elle bosse cette jolie maman, elle doit se tairepour autant ?

La maman multitâches, proche du burnout

La maman qui bosse, voit son planning devenir celui d’un ministre et si, en plus, son homme ne l’aide pas à la maison, elle se doit de la tenir du mieux qu’elle peut. Tout en préparant les repas, torcher les gosses, surveiller les devoirs du plus grands, et jouer avec le second de peur qu’il s’en aille faire une bêtise derrière son dos.

le burnout de la mère de famille qui travaille ou au foyer

Le soir venu, elle retrouve son lit douillé vers 21h00 maximum, laissant son homme seul devant l’ordinateur, la télé ou sa console. D’ailleurs grand bien lui fasse, au moins il ne l’a harcèlera pas pour lui faire l’amour, trop naze pour cela, et la peur des « nouveaux bébés », rhaaa, non rien que d’y penser, kssssssssssss, kssssss, vadé retro homulus bitus ! D’ailleurs, elle lui a tatoué sur le bras « plus de sexe après 21h00 !« , ainsi la messe est donnée !

Au bout d’un moment, lorsqu’il y a sur-plein, elle va voir son médecin… il ne peut rien lui donner, elle fait pas de dépression, simplement une grande fatigue « faut vous reposer madame, faites du sport, pensez à vous, trouvez quelqu’un pour garder vos enfants »… Mais oui, et la marmotte elle emballe le chocolat ! Elle trouve où le temps de faire tout ça, et si elle avait quelqu’un pour les garder ses mioches, bah oui fallait pas en faire après tout, tu crois vraiment qu’elle demanderait de l’aide ? Pffff… Jamais comprises ses mamans qui bossent…

Pourquoi elle bosse la maman d’ailleurs ? Hein, pourquoi ?

Le monde est dur, la vie est rude, l’euro a tout bouffé ! La baguette et à 1€20 voire 1€60 soit près de 10 francs, houaaaaaaa ! Il y a 10 ans, on n’aurait jamais vu cela !

Les enfants ben ils mangent aussi, grandissent (trop vite) et que les habits, ça tombent pas des arbres (sigh !). Et les factures, hein ? Quoi les factures ? Il y en a toujours trop, les trucs imprévus, la carte du sport qu’il fallait pas prendre au début mais qui coute tout de même 40 euros obligatoire, la tombola pour le second, les articles scolaires achetés l’été, mais changement de maîtresse, c’est plus les bons, etc.

Par ailleurs, d’un autre côté, le travail c’est enrichissant, cela permet aussi de faire autre chose que « maman », d’être reconnue pour ce que l’on est et de valoriser ses compétences autres que nounou/boniche/poupée gonflable !

La farandole des « et si » et autre angoisse de la maman

Avoir un job et un marmot, ce n’est pas si simple que cela. L’angoisse commence et les « et si » s’amusent à lui perforer le reste de son cerveau délavée par la grossesse :

  • et si le boss refuse mon congés pour le rdv chez le pédiatre à 16h47 exactement, à l’autre bout de la ville ?
  • et si la nounou m’appelle pour me dire qu’il a fait 4 diarrhées en 2h00 et qu’il faut venir le chercher ?
  • et s’il faut remplacer la collègue malade (partie faire les soldes) en urgence, argh, la garderie fermera pendant ce temps, comment gérer ?
  • et si le métro tombe en panne, le réseau ne passe pas, impossible de prévenir la crèche du retard, facturation à 300% par 1/4 d’heure de retard et encore, c’est quoi déjà le règlement, 3 fois en retard et le mioche est à la porte ?
Pour résumer, les horaires de la maman n’étant pas flexibles à souhaits, elle devra trouver une solution afin :
  • de conduire (ou papa) son enfant le matin,
  • le garder lorsqu’il est malade,
  • le chercher (ou papa) le soir,
  • gérer les rdv docteur (c’est exaltant avec plusieurs gosses), les urgences, les courses, les retours à la nounou car on a oublié le sac à langer ou le doudou en unique exemplaire, trop fatigué pour vérifier en partant,
  • etc

Pour conclure, beaucoup de mères au foyer d’ailleurs rêvent de trouver un job mais n’ont aucune solution pour garder leurs cocos, et, le coeur lourd, elles envient beaucoup les mamans qui bossent. A l’inverse, certaines mamans qui sont obligées de travailler rêvent de rester chez elle pour être mère au foyer. Il n’y a pas de milieu, il n’y a pas de justice, on fait ce qu’on peut et on dit « merde » à ceux qui comprennent rien !

Mesdames mamans, chérie, …

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À propos de l'auteur

Papa Blogueur

Blog d'un papa de la métropole lilloise.

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